EUROPE
L’Eurogroupe a acté la sortie de la Grèce du programme d’aide européen. Le gouvernement, qui retrouve son autonomie, n’a plus que quelques mois pour convaincre un peuple épuisé par l’effort.
Nous avons trouvé un accord historique à l’Eurogroupe d’hier sur la dette grecque » : le Premier ministre grec Alexis Tsipras a salué vendredi à Athènes l’accord trouvé dans la nuit par l’Eurogroupe. Après plus de six heures de discussion, les ministres des Finances de la zone euro se sont entendus sur les modalités de sortie de la Grèce des programmes d’aide ainsi que sur l’allégement de sa dette. Ils ont convenu d’allonger de dix ans les échéances de remboursement d’une grande partie de la dette grecque et de permettre aux Grecs de ne commencer à rembourser une partie des prêts qu’à partir de 2032, contre 2022 jusqu’à présent.
Mais sous la pression de l’Allemagne et du ministre socialiste qui a remplacé l’intransigeant Wolfgang Schaüble, certaines
mesures d’allégement de la dette resteront conditionnées à la poursuite des dernières réformes dont certaines s’étendront sur plusieurs mois.
Pas de quoi assombrir cependant la joie d’Alexis Tsipras qui a commenté : « nous aurons toujours des objectifs budgétaires
à remplir mais ce sera à chaque gouvernement de décider comment remplir ses objectifs, et c’est un grand changement
» Dans le même temps, ses services ont souligné que « la Grèce a les moyens dans les prochaines années de se concentrer, sans le cauchemar du remboursement de la dette, sur des politiques de croissance ».
En mai dernier, le gouvernement avait détaillé un arsenal anti-austérité à mettre en oeuvre après le 20 août, un plan essentiellement tourné vers les salariés. A.S. avec AFP