ROYAUME-UNI
Des amendements pour repousser le Brexit, obtenir un nouveau référendum et surtout… éviter une sortie sans accord. Le programme du jour à la chambre des communes.
Après avoir rejeté massivement l’accord de sortie de l’Union européenne négocié par Theresa May (le 15 janvier) et faute de plan alternatif présenté la semaine dernière, comme demandé, par la Première ministre, les députés sont à nouveau à pied d’oeuvre aujourd’hui pour éviter un « no deal », une sortie de l’UE sans accord.
La technique des députés consiste à déposer des amendements.
Le leader des Travaillistes Jeremy Corbyn va ainsi réclamer un vote pour choisir entre deux options : un accord remanié incluant une union douanière avec l’UE ou l’organisation d’un second référendum. Un autre Travailliste, Hilary Benn, chef de la commission chargée du Brexit au sein du parti, demande lui une série de votes pour choisir entre une sortie sans accord, un accord renégocié ou un référendum.
Une troisième Travailliste, Yvette Cooper, porte, elle, un amendement proposant une loi à débattre le 5 février pour contraindre le gouvernement
à repousser la date du Brexit si aucun accord n’était conclu d’ici le 26 février.
Nombre de conservateurs font également leurs propositions.
Ainsi, Caroline Spelman porte avec le soutien de 120 députés une proposition visant à exclure l’hypothèse d’une sortie sans accord. Andrew Murrison et John Baron se sont associés pour porter cinq amendements supprimant le « filet de sécurité » imaginé par l’UE pour éviter le retour à une frontière physique en Irlande, vécu comme un piège par des députés.
A.S.