Le SA Trélissac a échoué de peu, samedi soir à Auch, dans sa conquête du Bopuclier face à une belle équipe de Lavaur (24-21). Ce la n’enlève rien à la superbe saison des Dordognots
C’est une magnifique finale, qui a été offerte aux près de 3.000 spectateurs, dont une importante représentation du SAT (le club ayant, indépendamment des supporters venus par leurs propres moyens, affrété avec la commune, 3 cars pour la rencontre, avec de nombreux licenciés de son école de rugby) qui s’étaient massés sur les tribunes du stade Jacques-Fouroux, à Auch, samedi.
Et ce, bien avant le coup d’envoi pour le dernier épisode d’une saison de Fédérale 1, qui restera, au-delà des résultats proprement dits, comme une page de l’histoire des phases finales de cette compétition.
Une finale qui aura couronné Lavaur, une magnifique équipe, et la chose est à souligner car elle illustre ce qu’est, avec le respect de l’autre et la même communion partagée autour des valeurs sportives, un public de supporters exemplaire chez les deux formations, mais aussi (même si la chose nécessitera inévitablement de voir se passer, le temps de la « déception immédiate »), avec la formation trélissacoise, un parcours exemplaire, sur cette saison 2017-2018.
Première partie indécise
C’est une première mi-temps dont les rebondissements ont rendu souvent difficile la lecture de ce que pouvait être la rencontre qui a été donnée à observer. En effet, après une entame de la rencontre où les deux formations, renonçant à ce qui est parfois une caractéristique de ce type de confrontation et son habituel round d’observation, ont dès l’entrée sur la pelouse opté pour l’offensive, ce qui va permettre à Lavaur dès la 2e minute d’inscrire, sur la pénalité réussie par Queheuille, les 3 premiers points du match.
Un avertissement qui ne va pas décourager Trélissac (même si l’équipe semble éprouver quelques difficultés dans l’exploitation des touches) qui va toutefois « constater », sur une nouvelle pénalité à la 7e minute, l’efficacité du numéro 9 vauréen, Lavaur menant désormais 6 à 0.
Cette volonté trélissacoise va, de fait rééquilibrer, le débat, le SAT refaisant, entre les 9e et 12e minutes, son retard tout d’abord avec la pénalité réussie par son numéro 10 Tallet à la 9e minute, puis, au terme d’une parfaite gestion de deux mêlées successives, autour de la 11e minute, la pénalité passée par ce même Tallet, qui vont remettre les deux équipes à égalité.
Développant ses fondamentaux (même si, vers la 13e minute Lavaur va récupérer le ballon sur la touche jouée par Trélissac), le SAT va prendre la direction de la rencontre avec un magnifique déploiement offensif que conclut son numéro 11 Galetti pour mener 11 à 6.
Une situation à laquelle Lavaur ne va pas tarder de se donner les moyens de la réplique et construire, de la 16e à la 19e minutes, les conditions par son déploiement offensif et une belle gestion de la mêlée, du rapproché que lui assure, sur pénalité à 20e minute, le pied de Queheille (ce dernier, qui a fait preuve sur l’ensemble du match d’une régularité de métronome ramenant le score à 9 à 11).
Apportant, une réponse quasi immédiate, Trélissac va, à la 23e, toujours par Tallet, reprendre le large , son joueur transformant la pénalité obtenu et portant à nouveau à 5 points l’écart entre les 2 équipes (14-9).
Dans une partie de rencontre où, tour à tour, les deux formations vont étalonner le rapport de force, au travers de la gestion des touches (25e et 27e le ballon étant récupéré par Lavaur) et de l’affrontement des mêlées (26e et 29e). Lavaur va toutefois, dans un débat équilibré, tirer son épingle du jeu, et conquérir, à la 31e minute, un nouveau rapproché avec la pénalité réussie par Queheuille (14-12 ), avant de récidiver dans les dernières minutes de la mi-temps, toujours sur pénalité par le pied de Queheuille, ce qui lui permet de rentrer au vestiaire avec 1 point d’avance ; le score (Lavaur 15 - Trélissac 14) illustrant l’équilibre global du jeu des deux formations, même si le carton jaune infligé au numéro 3 trélissacois, Gajion à la 36e minute, va jeter une ombre sur l’équipe et contraindre à une adaptation de son positionnement.
Une seconde partie
haletante
C’est avec une équipe de Lavaur décidée à imposer sa domination que va s’ouvrir la seconde mi-temps, avec une circulation du ballon plus offensive qui va permettre, par Lasme, Hecker et Norkowski notamment, de mettre à l’épreuve le dispositif trélissacois et faire apparaître une difficulté pour la formation périgordine à maîtriser avec son efficacité habituelle la mêlée. Comme vers la 45e où la mêlée sur introduction trélissacoise va voir le SAT bousculé et poussé à la faute, l’arbitre accordant une pénalité que Lavaur, toujours par Queheuille, va réussir portant le score à 18 à 14, à son avantage.
Une montée en puissance de Lavaur, face à laquelle vont tenter de répondre entre les 43e et la 51e minute les entrées des Trélissacois Stemmet, Beaugendre et Kralfa, et qui va se traduire à nouveau au score avec la pénalité réussie autour de la 54e par Queheuille (Lavaur 21 – SAT 14), même si Cousin, autour de la 55° minute atteste par le mouvement offensif qu’il lance du caractère intact de la volonté de l’équipe.
Une phase de jeu, qui va être suivie, dans les deux équipes, par une série de rotations des effectifs, entre les 58e et la 63e minute, Trélissac semblant toutefois toujours présenter des difficultés dans l’exploitation des touches et des mêlées.
Une configuration de partie, qui va basculer à la 74e minute avec l’essai de Grégory Donnars qui, avec la réussite de la transformation de Kralfa, va remettre les deux équipes à égalité et apporter, sur cette fin du temps réglementaire, le spectacle d’une forte intensité de l’engagement de jeu des deux formations (Lavaur procédant immédiatement après l’essai transformé par le SAT à une nouvelle rotation d’effectif, qui semblent vouloir éviter l’épreuve des prolongations... en vain.
Fatales prolongations
Malgré la fatigue physique qui pèse dès l’entame de cette phase sur les deux équipes, c’est avec une volonté intacte qu'elles vont revenir sur le terrain, Lavaur affirmant toutefois (ainsi à la 3e minute du premier temps des prolongations où les Vauréens vont pousser le SAT sur ses 5 mètres, ou encore vers la 8e minute) un certain contrôle de la partie, même si Trélissac donne, avec ses lignes avants, une réplique de forte intensité.
Un jeu qui, bien que caractérisé par une supériorité dans le déploiement offensif, va toutefois basculer, sur la décision de l’arbitre infligeant un carton rouge au Trélissacois Ben Hmida, dans les dernières secondes de la première prolongation.
Une décision qui va rendre plus difficile la gestion du jeu pour Trélissac, Lavaur à la 3e minute de la deuxième prolongation, inscrivant les 3 points d’une pénalité qui, avec le score de 24 21 intensifiera le suspense. Le SAT jettera toutes ses forces dans ces derniers instants de la rencontre mais se trouva contenu par les Vauréens, sur la zone des 20 à 30 mètres.
Et finalement, c'est Lavaur qui remporte logiquement une finale du Trophée Jean-Prat, qui aura tenu, sur le plan sportif, toutes ses promesses.