J’ai vu Bevel s’imposer en quelques mois comme une application qui transforme des fragments de données de santé en recommandations concrètes. La jeune pousse new-yorkaise vient de boucler une levée de 10 millions de dollars en série A menée par General Catalyst, un pari sur un compagnon de santé purement logiciel capable d’unifier sommeil, activité et nutrition.
Bevel lève 10 millions de dollars pour son compagnon de santé IA et vise l’accessibilité
J’ai entendu les fondateurs raconter que l’idée est née d’une douleur qu’aucun capteur isolé n’arrivait à expliquer. Avec ce nouvel apport, Bevel veut accélérer le déploiement de son moteur d’analyse, Bevel Intelligence, et élargir ses intégrations sans créer de matériel propriétaire.
La levée, menée par General Catalyst, fait suite à un premier tour où la firme de capital-risque et le collectif d’investisseurs liés à l’équipe ont injecté 4 millions de dollars plus tôt dans l’année. L’objectif affiché : rendre la prévention accessible sans forcer l’achat d’un bracelet ou d’une bague à 500 dollars. Bevel se vend à 6 $ par mois ou 50 $ par an, un positionnement tarifaire pensé pour l’usage quotidien.
Insight : la valeur perçue d’un compagnon de santé tient aujourd’hui à la qualité de ses recommandations et non au prix du capteur.
Une croissance rapide : engagement et rétention au centre du modèle
J’ai rencontré des chiffres qui parlent d’eux-mêmes : une croissance de plus de huit fois en un an et plus de 100 000 utilisateurs actifs quotidiens. L’usage moyen — huit ouvertures par jour — et une rétention à 90 jours supérieure à 80 % sont des marqueurs rares dans le secteur du bien-être numérique.
Ces métriques expliquent en partie pourquoi General Catalyst a misé sur la startup : l’app devient partie intégrante des routines, pas une expérimentation passagère. L’entrée de capitaux vise à soutenir l’amélioration des algorithmes et l’extension des connexions avec d’autres sources de données.
Insight : un produit qui s’intègre au quotidien a plus de chances de transformer la prévention en habitude.
Comment Bevel agrège sommeil, activité et nutrition sans imposer de hardware
J’ai entendu l’argument clef d’Aditya Agarwal : beaucoup de compagnons santé exigent l’achat d’un appareil spécifique. Bevel préfère exploiter les wearables déjà massifs sur le marché — Apple Watch via Apple Health, capteurs de glycémie en continu comme Dexcom et Libre — et propose d’ajouter Garmin prochainement.
Plutôt que d’entrer en concurrence avec des acteurs qui combinent soft et hard, Bevel table sur l’ouverture : son service ressemble davantage à une couche d’intelligence entre les données et l’utilisateur. Cette approche rappelle comment certains acteurs européens comme Withings, Doctolib ou Alan ont choisi des partenariats pour étendre leurs services.
Insight : la modularité des intégrations est un accélérateur d’adoption pour une app de prévention.
Naissance du projet : une douleur non diagnostiquée et la quête d’un sens aux données
J’ai entendu Grey Nguyen raconter comment des mois de douleur dorsale non expliquée l’ont poussé à recouper ses propres données : sommeil, nutrition, mobilité. Avant Bevel, il travaillait sur des infrastructures pour stablecoins ; son associé Ben Yang venait du machine learning chez Opendoor.
Aditya Agarwal, ancien CTO de Dropbox, a rejoint le trio après avoir reconstitué sa forme en combinant trackers et tableurs. Ensemble, ils ont voulu transformer cette « boîte noire » des données en récits compréhensibles pour chacun. L’histoire personnelle du fondateur est symbolique : la tech qui soigne commence souvent par des usages simples et intimes.
Pour qui souffre de maux de dos liés à une position assise prolongée, des solutions ergonomiques et des routines existent déjà — par exemple cette chaise et support ciblant les douleurs dorsales (sihoo-doro-c300) — mais l’apport de Bevel est d’identifier les enchaînements de facteurs qui conduisent à la chronicité.
Insight : les récits personnels restent l’un des meilleurs moteurs pour inventer des produits qui répondent réellement à un besoin.
Où se situe Bevel dans l’écosystème santé numérique et quelles perspectives ?
J’ai vu l’écosystème européen se structurer autour d’acteurs comme Doctolib, Alan, Withings, Lifen, Infermedica, Qare, HealthHero ou Babylon Health. Chacun adresse un pan du parcours patient ; Bevel veut s’ajouter côté prévention continue, en sortie directe des wearables et des capteurs personnels.
Les enjeux sont à la fois techniques et éthiques : comment garantir la qualité des recommandations, l’interopérabilité et la confidentialité des données ? Le financement de General Catalyst permettra d’investir dans ces garanties et d’ouvrir des partenariats avec des acteurs de soin et d’analyse.
Pour prolonger la réflexion sur la santé au quotidien — alimentation, activité et repos — on peut aussi (re)lire des conseils pratiques sur le retour à la nature (promenade dans la nature) ou sur les comportements alimentaires qui influencent l’inflammation (bienfaits cure detox vinaigre, oeufs et cholestérol, detox pomme 3 jours).
Insight : la coexistence d’acteurs de soin et de compagnons numériques obligera à repenser la chaîne de valeur de la prévention.
J’ai vu que la route est encore longue : l’équipe veut recruter, enrichir ses services, et nouer des alliances. Si vous utilisez déjà un compagnon de santé ou un wearable, partagez votre expérience — cela aide à comprendre ce qui fonctionne réellement au quotidien.