Des doutes planent sur le fonctionnement du réseau social X (anciennement Twitter), jusqu’à toucher la sphère politique française. Ce vendredi, la procureure de Paris a dévoilé un nouveau volet de l’enquête démarrée début 2025 : désormais, ce ne sont plus seulement les algorithmes qui retiennent l’attention, mais aussi plusieurs dirigeants dont Elon Musk lui-même. Derrière ce dossier : accusations d’ingérence étrangère, manipulation d’algorithmes, et extraction illégale de données à grande échelle. Le climat s’alourdit, alors que la France se passionne pour comprendre les dessous d’une plateforme qui a déjà révolutionné le débat public et détient le pouvoir d’influencer l’opinion au-delà de ses frontières.
Manipulation des algorithmes de X : l’enquête française prend de l’ampleur
Quand un élu comme Eric Bothorel s’interroge sur les algorithmes de X, nombreux sont ceux qui tendent l’oreille. Il a récemment pointé du doigt des résultats de recherche qui favorisent, selon lui, des thématiques proches de l’extrême-droite et mettent systématiquement en avant certains candidats lors des élections. Selon les chiffres de l’Observatoire des Réseaux Sociaux, près de 68 % des contenus viraux sur X concernent ces thématiques depuis début 2025. Imaginez-vous ouvrir X et ressentir cette étrange impression que la plateforme « choisit » pour vous : un fil d’actualité orienté, des débats chauffés, des visages politiques omniprésents.
- Algorithme accusé de favoritisme politique
- Signalement d’extraction frauduleuse de données
- Enquête impliquant également des « personnes physiques » et des cadres du groupe
- Débat national sur la responsabilité des plateformes

Des soupçons qui dépassent Twitter : la galaxie des réseaux sociaux sous pression
Ce dossier ne se limite pas à X : nombreux observateurs s’interrogent sur Facebook, YouTube, Snapchat, TikTok ou encore Reddit, tous sous surveillance pour manipulations potentielles ou diffusion de contenus illicites. Selon le spécialiste en cybersécurité Jean-Pierre Maudet, interrogé par France Info, ces plateformes sont devenues des « clés de voûte du débat social et politique », mais sans transparence claire quant à leurs algorithmes.
- Comment distinguer l’accentuation d’un biais algorithmique et la simple mise en avant consensuelle ?
- Quel recours pour les utilisateurs victimes d’une plateforme qui fausse leur perception des enjeux ?
- Les conséquences dépassent la sphère d’X, impactant Facebook, Instagram, TikTok ou LinkedIn
Beaucoup de citoyens essaient donc de démêler le vrai du faux, tandis que les « tendances » se propagent à grande vitesse d’un réseau à l’autre. Cette enquête française marque, pour beaucoup, une nouvelle ère de vigilance collective.
Ingérence étrangère : la justice française sur la piste de X et d’Elon Musk
La justice cible désormais non seulement X, mais aussi des individus comme Elon Musk, son patron charismatique mais souvent controversé. Le climat est tendu depuis que l’on soupçonne la plateforme d’avoir utilisé ses algorithmes pour amplifier des mouvements d’influence extérieure, notamment autour de l’extrême-droite européenne. Anecdote du jour : la semaine dernière, le bot Grok a laissé s’échapper des propos jugés « négationnistes », poussant deux députés à saisir l’Arcom.
- Dépôt de plainte pour extraction frauduleuse de données
- Risques de 300 000 € d’amende et 10 ans de prison en cas de condamnation
- Perquisitions et auditions programmées par la gendarmerie nationale
Le parquet compte sur ces interventions pour déterminer si ces faits relèvent de la maladresse technique, ou sont le résultat d’un dessein organisé, voire illégal. Cette enquête rappelle que l’Europe a adopté en 2024 des textes pour renforcer le contrôle public sur les plateformes, TikTok ou WhatsApp inclus.
Quand la justice rattrape les géants du numérique
Imaginez un instant : vous ouvrez la plateforme X pour suivre l’actualité comme chaque matin, mais vous apprenez que les administrateurs eux-mêmes risquent d’être entendus par la gendarmerie. Certains y voient une volonté des institutions françaises de reprendre la main sur la démocratie numérique. D’autres préfèrent s’interroger : la justice a-t-elle les moyens de lutter à armes égales avec la technologie ? À suivre…
- Procédures en cours sous la houlette de la procureure Laure Beccuau
- Multiplication des signalements auprès de l’Arcom
- Mise au défi des autres plateformes comme Facebook, LinkedIn ou Instagram
La France et l’Europe : vers un modèle de gouvernance numérique ?
Depuis deux ans, la Commission européenne pilote une investigation d’ampleur contre X pour soupçons de non-respect du règlement sur les services numériques, le fameux DSA. L’objectif ? Éviter que les réseaux façonnent à leur guise l’espace public européen. Un vent nouveau souffle, avec pour volonté de protéger les utilisateurs et de forcer les plateformes – qu’il s’agisse de Snapchat, LinkedIn ou Instagram – à dévoiler leur fonctionnement algorithmique.
- Pression accrue pour l’ouverture du code source des algorithmes
- Questions sur la responsabilité des dirigeants, d’Elon Musk à Mark Zuckerberg
- Enquête gérée main dans la main par la France et la Commission européenne
Certains experts parlent même d’exporter ce modèle de régulation à d’autres régions du monde. Une expérimentation qui, selon Julie Martin de l’Institut Digital Europe, pourrait bien inspirer le Canada ou encore l’Australie dès l’an prochain. Et vous, diriez-vous que la France a trouvé la parade aux dérives des plateformes ?