J’ai rencontré cette semaine, dans l’ombre des usines de Flins, un salarié qui confessait : « Ici, personne ne sait vraiment si on est Renault ou Ampere… même les badges hésitent ! » Voilà qui résume l’ambiance qui règne dans le groupe français. Depuis cinq ans, l’histoire d’Ampere agite les couloirs : cette filiale devait incarner la grande mue vers la mobilité durable et imposer le losange sur le marché de l’électrique. Pourtant, après les années fastes du plan « Renaulution », la scission s’embourbe, la Bourse reste sur le quai et le départ surprise de Luca de Meo, architecte du projet, ajoute une dose de suspense à ce feuilleton industriel.
Alors, Renault prépare-t-il la réintégration de son « bébé électrique », ou s’apprête-t-il à tourner la page ? Plongée dans les coulisses d’une stratégie d’entreprise qui s’écrit en temps réel, au gré des innovations automobiles, de la transition énergétique et des impératifs économiques – sans oublier les désirs d’une Europe qui bannira bientôt nos vieilles thermiques du paysage.
Ampere, symbole d’innovation… mais grevé de doutes chez Renault
Derrière les portes vitrées du siège de Boulogne, on murmurait encore en début d’année que Renault allait bousculer la galaxie automobile. Objectif : transformer Ampere en champion de la mobilité électrique et logicielle, capable de rivaliser avec Tesla et les mastodontes asiatiques. En lançant Ampere fin 2023, Renault ambitionnait une valorisation à 10 milliards d’euros. À première vue, tout roulait : véhicules électriques design, investissements massifs, buzz autour de la Renault 5 E-Tech. Mais dans la pratique, la séparation n’a pas été de tout repos.
- Les ingénieurs jonglent entre Renault et Ampere, générant des tensions sur la gestion des coûts de production.
- Les activités électriques comme thermiques restent imbriquées, brouillant la frontière et compliquant la stratégie d’entreprise.
- La digitalisation embarquée – via les logiciels développés pour Ampere – n’a pas encore convaincu l’ensemble du groupe.
- Nissan, fidèle allié, reste à ce jour le plus gros client des technologies Ampere, mais le nombre de partenaires stagne.
Vous sentez-vous concernés, vous aussi, par ce grand écart entre promesses et réalité ? Cette situation illustre le défi majeur de la transition énergétique : transformer une intention affichée en résultats concrets.

Le projet boursier d’Ampere : une marche arrière spectaculaire
Janvier 2024, le rêve d’introduction en Bourse d’Ampere se brise brutalement. Les investisseurs, frileux face à la complexité de la maison-mère et à l’absence de rentabilité de la jeune filiale, lèvent le pied. Selon une enquête de L’Informé : la scission n’a servi qu’à gonfler des chiffres sur le court terme, sans créer de véritable dynamique industrielle indépendante.
- L’objectif principal était d’attirer un afflux de capitaux pour accélérer l’innovation automobile.
- Entre Renault, Nissan et Mitsubishi, les discussions s’enlisent : les partenaires historiques n’ont pas injecté la manne espérée.
- La pression réglementaire européenne, avec l’interdiction des thermiques dès 2035, fait peser de nouveaux risques sur toute la filière.
- La désormais célèbre Renault 4 E-Tech n’a pas suffi pour rassurer les marchés.
Imaginez : vous préparez patiemment votre IPO, budget colossal à la clef, et tout s’arrête net à l’aube du jour J. Pour les équipes, c’est le coup de froid. Mais la saga n’est pas finie…
Stratégie d’entreprise : fusionner ou séparer les activités électriques ?
Au cœur de la stratégie de Renault, la question de la séparation d’Ampere révèle un casse-tête. De nombreux analystes, dont Julie Martin de l’Observatoire Automobile, rappellent que toutes les marques finiront par basculer vers les véhicules électriques. Au fond, garder deux entités aurait-il du sens ?
- Les usines, les ingénieurs et même les logiciels sont partagés entre les deux équipes.
- La séparation, menée à marche forcée par Luca de Meo, ne trouve plus vraiment de relais après son départ pour Kering.
- La réintégration semble aujourd’hui privilégiée, d’autant que les marges se resserrent dans toute l’industrie.
- La maîtrise énergétique et les innovations en matière de batteries restent décisives – un sujet commun à tous les acteurs du secteur.
Alors, scission ou réunification ? Dans le flou actuel, Renault se redéfinit : poursuivra-t-il une stratégie différenciée ou un retour à l’intégration ? Nul ne peut l’affirmer, mais chaque option engage l’avenir même de la marque.
Marché de l’électrique : concurrence, enjeux et scénarios pour 2025
À Limoges, lors d’un salon professionnel, j’ai croisé Adeline, une chef d’atelier qui confiait : « Le marché bouge à toute vitesse, on doit sans cesse innover. Qui sait ? Peut-être que demain, Renault et Ampere seront à nouveau main dans la main. » Cette incertitude reflète bien ce qui agite les réseaux spécialisés.
- La compétition avec la Chine oblige les constructeurs traditionnels à revoir sans cesse leurs procédés et à surveiller leur chaîne de coûts de production.
- La mobilité durable suppose des arbitrages constants sur l’innovation et la rentabilité.
- L’expérience des clients est capitale pour s’imposer sur le marché : l’autonomie, le prix, le SAV, et la sécurité logicielle restent au cœur des préoccupations.
Et pour les nostalgiques du thermique, un souvenir : selon une récente étude, 68 % des Français estiment que le « tout-électrique » mettra au défi la fiabilité historique de notre industrie automobile. On vous invite à réagir, car la transformation touche chaque foyer, chaque route, chaque entreprise.
Vers un nouveau modèle de transition énergétique et d’innovation automobile ?
Le départ de Luca de Meo a laissé un vide, mais aussi une page blanche à écrire. Rencontrée lors d’une conférence sur l’innovation, Marion, experte du marché de l’électrique, glissait : « On veut des avancées, mais on ne peut pas se permettre de rater le virage de la transition énergétique. » Renault reste scruté par tous ceux qui imaginent le futur de l’auto : ingénieurs, riverains, investisseurs – et pourquoi pas vous ?
- La dynamique « tout électrique » s’impose comme une évidence industrielle sur le vieux continent.
- La pression réglementaire, entre normes de pollution et objectifs climatiques, poussera tous les constructeurs à adopter l’innovation automobile.
- Renault devra jongler entre contraintes financières, investissements dans la R&D et maintien des emplois dans ses usines historiques.
- Et si on suivait la trajectoire de la filiale Ampere comme un signal des transformations à venir ?
- Pour comprendre comment la stratégie d’entreprise évolue, gardez un œil sur les prochaines nominations au sein du groupe.
Quoi qu’il arrive, la mobilité durable ne se fera pas sans vagues. Vous avez l’envie de témoigner ou de porter un regard neuf sur la mutation de la filière ? Partagez votre avis ici, ou rejoignez nos prochaines discussions sur l’innovation et la mobilité. Et pour approfondir l’impact de la digitalisation sur notre quotidien (car batteries, mais aussi compteurs, smartphones ou cigarettes électroniques, tous concernés), n’hésitez pas à explorer l’expérience Samsung ou à consulter nos dossiers connectés.