J’ai rencontré Julie, jeune chercheuse tout sourire, qui franchissait il y a six mois les portes clinquantes des tout nouveaux Meta Superintelligence Labs. Un badge, un open space où l’on croise des pointures débauchées chez OpenAI, Google DeepMind ou Anthropic, et cette impression de vivre une révolution de l’intérieur. Mais la fête est terminée : après avoir offert des ponts d’or pour bâtir sa Dream Team IA, Meta ferme désormais le robinet. Dans la Silicon Valley, la nouvelle fait trembler, des bonus jusqu’aux dividendes. Vous êtes prêt à découvrir ce que ce virage inédit change pour la course à la superintelligence ?
Meta change de stratégie : la fin des chèques mirobolants pour attirer les stars de l’IA
Depuis début 2025, Meta a stoppé net la valse des salaires astronomiques vers le gratin des experts en intelligence artificielle. Selon le Wall Street Journal, ce gel surprenant touche une cinquantaine de nouveaux hauts profils, recrutés chez les plus grands noms du secteur :
- Plus de 20 chercheurs débauchés d’OpenAI
- Au moins 13 anciens de Google DeepMind
- Des transfuges de Apple, xAI, Anthropic et même Tesla
Tout ce petit monde a intégré l’équipe supervisée par Alexandr Wang (Scale AI), dans le cadre d’un investissement colossal de 14 milliards de dollars. Vous imaginez l’émulation – mais aussi la pression grandissante, au moment où le gâteau budgétaire s’est soudain refermé.

L’effet boule de neige dans la Silicon Valley : salaires en folie, mur d’inquiétudes à Wall Street
J’ai croisé Adrien, un ingénieur tout juste passé de Google à Meta, qui avoue : “On était chassés comme des joueurs de foot star, la concurrence misait sur nous à coups de millions”. Ce mercato effréné a fait exploser la rémunération moyenne des chercheurs IA. Mais la médaille a son revers :
- La flambée salariale chez Meta force aussi Microsoft, Nvidia et consorts à suivre la cadence
- Selon Morgan Stanley, la capacité de verser des dividendes ou de racheter leurs propres actions est menacée
- Les investisseurs s’interrogent : jusqu’où peut-on pousser la surenchère sans fragiliser l’avenir des entreprises ?
Quand la Silicon Valley s’emballe, même les champions comme Baidu ou IBM revoient leur stratégie d’approche des talents. Pendant ce temps, la tension monte chez les actionnaires, inquiets du sort que réserve ce nouveau tournant.
Réorganisation interne chez Meta : vers une ère de rendement et de résultats
La page des méga-chèques est tournée, mais l’histoire ne s’arrête pas là. Un porte-parole chez Meta a confié “mettre en pause les embauches pour garantir une structure solide”. En clair, priorité à l’efficacité : il s’agit désormais d’optimiser chaque euro investi dans la superintelligence, sous l’œil attentif d’Alexandr Wang, qui garde un droit de veto sur tout nouveau recrutement.
- Des projets pilotes doivent faire leurs preuves avant d’obtenir le feu vert
- Les équipes sont fusionnées pour faciliter la collaboration entre compétences venues d’horizons variés (OpenAI, Anthropic, Apple…)
- Chaque levée de fonds interne doit désormais s’appuyer sur des résultats concrets, pas seulement sur la notoriété d’un chercheur
Imaginez un laboratoire d’innovation où chaque avancée est passée au crible : la promesse de la superintelligence devient un marathon, plus qu’un sprint. Certains regrettent déjà l’époque des recrutements façon films de Michael Bay ; d’autres apprécient ce retour à la maîtrise des coûts et la fin du bling-bling.
Et après ? Les géants de la tech sous pression pour livrer la promesse de la superintelligence
La décision de Meta pourrait marquer le début d’une nouvelle ère : celle du passage du fantasme à la réalité dans la course à la superintelligence. Pendant ce temps, chez Google DeepMind et Anthropic, la tentation est grande d’imiter ce recentrage sur les résultats plutôt que sur les stars surpayées.
- Les investisseurs observent avec attention la performance des équipes rassemblées à prix fort
- Les questions éthiques et sociétales passent sur le devant de la scène, tandis que la guerre des talents ralentit – un peu
- Les concurrents chinois comme Baidu espèrent tirer leur épingle du jeu avec une approche plus progressive
Vous vous demandez si cette “fin de fête” californienne va ralentir la course à la superintelligence, ou simplement en modifier les règles ? Restez connecté, car la prochaine révolution IA se joue aussi dans la gestion des hommes, pas seulement dans l’innovation technique.