J’ai rencontré il y a quelques semaines Sami, entrepreneur sénégalais, qui avait vu ses revenus disparaître dans une arnaque crypto. Son répit, il le doit à une série de coups de filet menés tambour battant par la Police Judiciaire et Interpol : plus de 1 200 cybercriminels arrêtés, près de 100 millions de dollars saisis, et surtout des milliers de victimes s’offrant un nouveau souffle. Vous êtes curieux de savoir comment cette opération hors norme, baptisée « Serengeti 2.0 », a chamboulé le paysage du cybercrime en Afrique ? Laissez-vous surprendre par des récits d’enquête, des données sidérantes et l’impact inattendu de cette offensive, saluée aussi bien par Europol que par Kaspersky et Orange Cyberdéfense.
Interpol et la Gendarmerie Nationale à l’assaut du cybercrime : les dessous d’un coup de filet historique
Imaginez : entre juin et août, dans 18 pays africains, des équipes mixtes – rassemblant Interpol, Afripol et la Gendarmerie Nationale – traquent les malfaiteurs numériques jusque dans leurs repaires bouillonnants du web. 1 209 arrestations, 11 432 serveurs malveillants neutralisés, 87 858 victimes dans le monde retrouvant espoir. C’est plus qu’une statistique : ce sont des drames familiaux qui s’effacent et des PME qui respirent à nouveau.
Quelles institutions étaient sur le pont ? On retrouve, sans surprise, la Police Judiciaire, épaulée par les analystes de Europol, les experts cybersécurité de Kaspersky et d’Orange Cyberdéfense, ainsi que les référents de Thales et de l’ANSSI. Leur mission : remonter aux têtes de réseaux, jusque chez des hackers parfois déjà connus, ou des fantômes du web comme ce personnage évoqué dans cet incroyable vol de secrets d’État.
- Interventions coordonnées dans 18 pays africains
- Rôle central d’Afripol pour le partage d’informations
- Appui technique de Kaspersky et Thales
- Plateformes de signalement comme Cybermalveillance.gouv.fr sollicitées à la moindre alerte

Qui sont ces nouveaux « rois de l’arnaque » ?
J’ai discuté avec un agent d’Interpol dans la cour humectée de la Brigade Cyber de Dakar. Ce qui frappe ? La diversité des profils interpellés : du geek isolé trafiquant des adresses e-mail, à la bande organisée blanchissant des fortunes via les cryptomonnaies. Selon un rapport synthétique d’Interpol, 25 centres d’extraction de cryptos ont été démantelés, utilisant frauduleusement pas moins de 45 stations électriques illicites. Des ramifications jusqu’au Nigeria, au Ghana ou à l’Afrique du Sud, orchestrées par une soixantaine de ressortissants étrangers déterminés à passer entre les mailles du filet.
- Arnaques aux investissements crypto : 65 000 victimes flouées
- Fraudes à l’héritage : technique vieille comme Internet, 1,6 million de dollars détournés
- Attaques ransomware et phishing coordonnées depuis plusieurs pays
Rançongiciels, crypto et fraudes héritage : la palette du cybercrime à l’africaine
Lors d’un briefing, un responsable de la Police Judiciaire m’a confié que la plupart des réseaux neutralisés relevaient d’une criminalité polymorphe. D’un côté, le classique ransomware, qui chiffre les données d’une PME mal protégée – un client d’Orange Cyberdéfense s’en souvient encore ! De l’autre : des chaînes entières de spams héritage, versions modernisées du célèbre « coup de la princesse nigériane », engrangeant toujours de gros profits.
Le volet crypto s’est largement étoffé : les enquêteurs ont coupé court à une gigantesque fraude aux investissements en ligne, où les escrocs rivalisaient de promesses de rendements mirobolants. Selon la Gendarmerie Nationale, près de 300 millions de dollars ont été dérobés à des investisseurs séduits par le rêve du gain rapide.
- 25 fermes de minage connectées illégalement
- Influenceurs locaux piégés pour booster la crédibilité des offres
- Complicités techniques repérées jusque dans certains opérateurs
Des victimes anonymes aux têtes de réseaux : portraits croisés
Un cas m’a marqué : celui de « Fatimata », infirmière burkinabée, qui croyait détenir l’héritage d’un cousin britannique, avant d’y laisser toutes ses économies… La Police Judiciaire, contactée via Cybermalveillance.gouv.fr, a permis de remonter la piste – et de récupérer une partie des fonds. À l’autre bout de la chaîne, le « prince Héritier » s’avère être un étudiant sans histoires, structurant à distance des centaines d’opérations similaires. Preuve que l’on n’a jamais fini d’être surpris par l’inventivité (et la mobilité) des cyberescrocs.
- Victimes en Afrique, mais aussi en Europe et Asie
- Lien avéré avec certains gangs impliqués dans le piratage de Jetflicks (enquête exclusive ici)
- Usage de fausses identités et relais bancaires à l’international
Vers un nouvel écosystème cyber : prévention, coopération, vigilance… et espoirs
Loin de célébrer une victoire définitive, les experts d’ANSSI et d’Europol rappellent que ce type d’opération ne réussit qu’à condition d’être suivi d’une éducation numérique populaire et d’une coopération transfrontalière encore renforcée. De plus en plus, les plateformes de signalement (à l’image de Cybermalveillance.gouv.fr) se révèlent de précieux alliés.
- Déploiement de dispositifs anti-phishing chez Orange et Thales
- Partages de bases de données d’adresses suspectes entre Afripol, Europol et Interpol
- Initiatives de formation en cybersécurité pilotées par Kaspersky et ANSSI
- Montée en compétences des réseaux locaux d’investigation numérique
On ne referme pas encore le dossier : la lutte contre les fraudes numériques n’a jamais été aussi vivace, traversant tous les milieux – du citoyen lambda au professionnel averti. D’ailleurs, si cette opération vous rappelle le contexte « géopolitique » des plateformes, découvrez cette étonnante controverse sur la plateforme X de Musk.
Partager son expérience et rester en veille, c’est aussi ça, construire un futur numérique plus sûr. Et vous, avez-vous déjà été victime ou témoin d’une arnaque digitale ? Les témoignages sont précieux : ils nourrissent la riposte et tissent une communauté de vigilance.