J’ai vu, à travers des extraits et des annonces publiques, la naissance d’une application qui veut réinventer le format court : OpenAI dévoile Sora, une plateforme sociale alimentée par un nouveau modèle vidéo, Sora 2. L’offre combine génération vidéo et audio, un fil algorithmique inspiré de TikTok et des outils pour insérer sa propre image dans des scènes créées par IA — avec tout le potentiel créatif et les risques concrets que cela comporte.
OpenAI présente Sora et Sora 2 : un concurrent direct de TikTok et des Reels
J’ai entendu des équipes de production décrire les exemples fournis par OpenAI : des clips de volley sur la plage, des figures de skateboard, des routines de gymnastique et des plongeons spectaculaires. Ces démos montrent que Sora 2 gère mieux la physique et les collisions — un ballon qui rebondit au lieu de téléporter — ce qui rend les vidéos plus crédibles qu’avec la première version.
La plateforme se veut un flux de vidéos courtes à la façon de TikTok, Instagram Reels ou YouTube Shorts, mais centrée sur la génération : texte, images ou clips personnels peuvent être transformés en nouvelles séquences. C’est une tentative pour déplacer la création vers l’IA plutôt que vers le simple partage — un pari aussi technique que culturel.
Insight : Sora 2 veut rendre la création vidéo accessible et spectaculaire, tout en misant sur un réalisme physique qui limite les artefacts visuels.
Le système de cameos : se mettre en scène, mais sous conditions
J’ai rencontré l’idée via les annonces : la fonctionnalité cameos permet d’« uploader yourself » pour apparaître dans n’importe quelle scène générée. Pour protéger la ressemblance, l’utilisateur doit fournir un enregistrement vidéo et audio unique, utilisé une fois pour vérifier l’identité et capter l’apparence.
Les utilisateurs peuvent ensuite partager leur cameos avec des amis, qui obtiennent l’autorisation d’inclure ces visages dans des vidéos communes. Cette mécanique facilite la création collective mais complexifie la gestion du consentement : une personne peut révoquer l’accès, mais les contenus déjà diffusés posent un vrai problème.
Insight : le système cameos ouvre la porte à des clips très personnels, mais oblige à repenser qui garde la maîtrise d’une image publique.
Algorithmes, modération et modèles économiques de Sora
J’ai entendu que le flux de recommandations de Sora s’appuie sur plusieurs signaux : activité dans l’app, localisation via IP, interactions passées, et même l’historique de conversations sur ChatGPT — optionnel et désactivable. Cette combinaison rappelle les logiques de TikTok, Reels et des autres formats courts, avec un algorithme qui apprend rapidement les préférences.
OpenAI prévoit un lancement gratuit pour permettre l’exploration, et envisage de facturer la génération de vidéos supplémentaires en période de forte demande. Les contrôles parentaux passent par des fonctions ChatGPT qui limitent le scroll infini, désactivent la personnalisation et régulent les messages privés — des outils utiles, mais dépendants des compétences techniques des parents.
Insight : la monétisation ponctuelle et les contrôles via ChatGPT montrent que OpenAI veut freiner la barrière d’entrée, tout en préparant des garde-fous techniques — l’efficacité restera liée à l’adoption et à la clarté des réglages.
Usages abusifs, deepfakes et responsabilités : ce que j’ai entendu sur la sécurité
J’ai discuté avec des spécialistes qui soulignent que permettre à quiconque d’utiliser la ressemblance d’autrui — même avec consentement partagé — crée des risques de manipulation. OpenAI rappelle que l’accès peut être révoqué, mais les vidéos diffusées persistent souvent, et peu de lois encadrent clairement la responsabilité des plateformes face aux vidéos non consenties.
La problématique dépasse les aspects techniques : elle touche à la réputation, à la sécurité psychologique et aux usages politiques potentiels. Les plateformes concurrentes — de Snapchat à Triller en passant par Byte — ont déjà fait face à des contenus problématiques, et Sora entre dans ce paysage sans y apporter de solution juridique immédiate.
Insight : la protection effective contre les contenus non consentis exigera des outils techniques, des politiques claires et, probablement, un cadre légal renforcé.
Si vous voulez creuser comment une technologie grand public transforme la façon dont on partage son image, lisez aussi ce retour culturel sur des formats populaires et surprenants, comme ce récit d’émissions et parcours de participants : parcours des candidats. Et pour une métaphore pratique sur la gestion de ses biens numériques au quotidien, pensez à entretenir votre présence en ligne comme on nettoie des objets qui nous appartiennent : conseil utile sur l’entretien.
Pour comparer l’arrivée de Sora avec les autres acteurs, explorez directement les plateformes : TikTok, Instagram, YouTube Shorts, Snapchat et Triller. Partagez votre expérience : avez-vous déjà envisagé de créer un avatar vidéo avec une IA ?