J’ai entendu les secours filer vers le bois d’Atur dimanche après-midi. Sur place, une battue de la journée d’ouverture de la chasse a basculé en faits divers : un homme a été poignardé au thorax, entraînant une enquête et une garde à vue.
Dordogne : un chasseur poignardé lors d’une battue à Atur
Vers 13h30 le dimanche 14 septembre, dans le secteur d’Atur (commune de Boulazac-Isle-Manoire, aux portes de Périgueux), un chasseur d’une trentaine d’années a été blessé par un coup de couteau au niveau des pectoraux alors qu’il circulait avec des collègues dans un bois.
Les secours sont intervenus rapidement et la victime, un jeune jardinier connu localement comme éleveur de chiens de chasse, a été évacuée vers le centre hospitalier de Périgueux. Ses jours ne sont pas en danger, mais il a été affecté par le choc et la douleur, au point d’avoir éprouvé des difficultés à parler.
Déroulé des faits et qualification judiciaire
Selon les éléments transmis aux enquêteurs, l’auteur présumé, un riverain d’Atur âgé de 59 ans, se trouvait sur sa propriété lorsque l’incident s’est produit. Plus tôt dans la journée, il aurait engagé une conversation vive avec la compagne de la victime, avant qu’une seconde altercation n’éclate une heure plus tard.
Le propriétaire du terrain aurait alors sorti un couteau et porté le coup. Interpellé par les forces de l’ordre, il a été placé en garde à vue. L’enquête, d’abord ouverte pour tentative de meurtre, a été requalifiée en violences aggravées avec arme ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) inférieure à huit jours.
L’auteur des coups doit comparaître en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Périgueux le mardi 16 septembre à 14h. Me Marco De Sousa est annoncé comme l’avocat pressenti pour assurer sa défense.
Contexte local : sécurité, tensions et violence rurale
J’ai rencontré des habitants du secteur qui décrivent une relation parfois tendue entre chasseurs et riverains lors des périodes de battue. Ce dossier rejoint d’autres récits de violence rurale et d’incidents impliquant armes blanches sur le territoire, sujets que nos lecteurs suivent de près.
La question de la sécurité autour des chemins de chasse, des propriétés privées et des rassemblements de chasseurs devient centrale pour les élus locaux. Les mobilisations et débats en Dordogne ont déjà été évoqués dans nos pages, notamment à propos des journées de mobilisation récentes et de l’état d’alerte sur le terrain.
Ce que cela signifie pour les habitants et les acteurs locaux
Le récit humain est simple : un jeune chasseur blessé, un propriétaire interpellé, une enquête en cours. Pour les riverains, cet épisode ravive le débat sur la cohabitation entre pratiques rurales et sécurité publique.
Sur le plan judiciaire, la requalification des faits montre que l’affaire sera traitée en correctionnelle pour violences avec arme, et non comme tentative de meurtre. Cette décision orientera l’audience de mardi et la stratégie de défense annoncée.
Pour situer l’événement dans un cadre plus large, nos archives et reportages locaux recensent des affaires comparables, qu’il s’agisse d’agressions par arme blanche ou de tensions autour des terrains : on peut s’y reporter pour mieux comprendre les enjeux de sécurité et d’ordre public.
Vos témoignages sont utiles : si vous avez été témoin ou concerné par des incidents similaires, partagez votre récit avec notre rédaction pour enrichir le suivi de cette affaire et les réflexions sur la sécurité rurale.
À retenir : 14 septembre, Atur (Boulazac-Isle-Manoire), un chasseur poignardé, auteur présumé de 59 ans, enquête pour violences aggravées, comparution immédiate mardi 16 septembre à Périgueux.
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