J’ai vu des vélos s’arrêter le long de la Dordogne et des usagers hésiter avant d’emprunter les ponts. J’ai entendu des parents refuser que leurs enfants traversent la ville à bicyclette. J’ai rencontré des membres de l’association cyclistes locale qui dressent un même constat : le Baromètre du Cyclisme place Bergerac dans une mauvaise dynamique.
Baromètre du Cyclisme : Bergerac obtient une note décevante et une faible position nationale
L’enquête nationale a recueilli 321 réponses pour la commune, suffisamment nombreuses pour dessiner un portrait d’ensemble. La note globale donnée à Bergerac est de 2,63/6, assortie de la lettre F, et la ville se classe 223e sur les 268 villes moyennes évaluées. Le score local reste inférieur à la moyenne nationale de 3,25/6.
Ce résultat place la question du cyclisme urbain au cœur des débats municipaux et communautaires, en particulier pour les déplacements quotidiens. L’insight : sans amélioration visible sur le terrain, le ressenti des usagers risque de ne pas s’inverser rapidement.
Sécurité cyclistes et confort : les points rouges sur la carte
Les contributeurs ont pointé en priorité la sécurité cyclistes et le confort de déplacement, évalués respectivement à 2,39/6 et 2,48/6. Les deux ponts sur la Dordogne, les axes pénétrants vers Bordeaux, Agen et Périgueux ainsi que le centre-ville ressortent comme zones problématiques.
Le manque d’infrastructures cyclables et d’aménagements vélos sur certains secteurs renforce le sentiment d’insécurité. Les stationnements font également défaut, notamment sur la place de la République, autour du rond-point de l’église Notre-Dame et sur le port. Ce constat éclaire pourquoi nombre d’habitants privilégient la voiture pour les trajets courts.
Malgré ces critiques, quelques réalisations sont saluées : la voie verte en bord de Dordogne reste populaire, la zone de rencontre place Gambetta et le double sens cyclable rue Saint-Martin apparaissent comme des améliorations tangibles. De petites installations de stationnement ont été posées autour de Quai Cyrano et au nouveau centre événementiel, et un parking fermé a été aménagé devant la gare. L’effort municipal demeure toutefois peu perçu par les répondants, qui notent l’action de la mairie à 2,36/6. L’idée-clé : les avancées ponctuelles n’effacent pas la sensation d’un réseau fragmenté.
Gouvernance et projets : la coordination Ville — Communauté d’agglomération mise à l’épreuve
La mise en œuvre des aménagements dépend d’une coordination entre la Ville de Bergerac et la Communauté d’Agglomération Bergeracoise (CAB), ce qui complique les décisions et allonge les délais. L’élu municipal responsable du dossier reconnaît des manques et souligne que les réalisations prennent du temps, entre arbitrages et enveloppes budgétaires.
De son côté, l’opposition écologique critique l’absence d’une stratégie systématique : un plan d’implantation d’attaches à vélos élaboré jusqu’en février 2025 n’a pas été suivi d’effets apparents. L’angle essentiel : sans gouvernance claire et budgets votés, les projets restent bloqués.
Plusieurs chantiers sont pourtant sur la table. La CAB indique que le dossier des parkings à vélo a été transmis mais n’a pas progressé faute de budgétisation. Un tracé sécurisé entre la gare et le centre aquatique (zone des Sardines) est arrêté et passerait par le vieux pont avec une limitation envisagée à 20 km/h. Les acteurs locaux espèrent finaliser les décisions dans les semaines à venir, sous réserve d’accords et de financement. Le message clé : prioriser la mise en budget et la co-construction pour débloquer la situation.
Ce que demandent les usagers et le rôle des association cyclistes
Les réponses au Baromètre montrent des attentes claires : des parcours sécurisés, des pistes cyclables à Bergerac continues et des places de stationnement bien réparties. L’association Roue libre a présenté les résultats en local et insiste sur la nécessité d’un calendrier précis et de travaux visibles pour restaurer la confiance des cyclistes.
Pour nourrir la réflexion locale, la presse propose des récits et des ressources variés, du récit d’accident à des retours d’expérience sur le cyclotourisme. Pour prolonger la lecture, plusieurs dossiers sont accessibles sur notre site : un article sur une tragédie impliquant un cycliste en Dordogne, ainsi qu’un dossier pratique sur le cyclotourisme et ses avantages. Ces ressources aident à situer les enjeux de mobilité douce dans un contexte plus large.
Liens pour approfondir : https://l-echo.info/tragedie-sur-les-routes-de-dordogne-un-cycliste-perd-la-vie-dans-un-accident/, https://l-echo.info/cyclotourisme-cest-quoi-et-quels-sont-ses-avantages/, https://l-echo.info/la-nievre-les-tresors-de-cette-region-pittoresque-et-ses-incontournables/, https://l-echo.info/charente-maritime-exploration-des-richesses-cachees-du-territoire-de-rochefort/, https://l-echo.info/journee-moto-historique-enjeux/.
Insight final pour cette section : associer usagers, Ville et CAB autour d’un calendrier chiffré et d’objectifs visibles est la condition pour que la mobilité douce cesse d’être un vœu et devienne une réalité partagée.
Pour compléter le contexte et varier les angles, d’autres lectures sont disponibles sur notre site, notamment des dossiers santé et vie locale qui permettent de replacer la mobilité dans des questions plus larges : https://l-echo.info/aliments-cholesterol-influence/, https://l-echo.info/ventre-homme-mince-sante/, https://l-echo.info/exercices-tendinite-moyen-fessier/.
Partagez votre expérience : avez-vous déjà emprunté les pistes cyclables à Bergerac ou constaté des améliorations récentes ? Racontez-nous votre terrain et contribuez au prochain Baromètre du Cyclisme.