J’ai entendu, dans les couloirs feutrés des analystes high-tech comme sur les forums d’ingénieurs, un grondement inhabituel : *Donald Trump*, le président qui souffle le chaud et le froid sur la Silicon Valley, a une fois de plus surpris tout le monde. Après avoir publiquement sommé *Lip-Bu Tan*, le nouveau PDG d’*Intel*, de faire ses cartons, voilà qu’il vante aujourd’hui « l’histoire incroyable » de ce dirigeant, et propose carrément que l’État prenne une part dans la société. On croyait avoir tout vu sur le marché des semi-conducteurs, pourtant la saga Trump-Intel écrit un rebondissement encore inédit, alors même que la course mondiale face à *AMD*, *Nvidia*, ou encore *TSMC* s’intensifie.
Donald Trump change de ton face à Intel : du clash à la chaleur humaine
J’ai rencontré, le temps d’un reportage à Santa Clara, des employés d’Intel pointant le panneau « restructuration en cours ». L’ambiance ? Tendue, parfois électrique. Ce qui les a surpris le plus, ce n’est pas tant la rumeur sur le départ de Lip-Bu Tan que le virage à 180° de la rhétorique présidentielle. Il y a encore quelques jours, les réseaux sociaux bourdonnaient : Trump, furieux, dénonçait des « conflits d’intérêts » du PDG vis-à-vis de la Chine.

Mais après une rencontre à la Maison-Blanche, le président américain a pris tout le monde à revers : il a loué la réussite professionnelle de Lip-Bu Tan, évoquant la « success story incroyable » du patron. D’après le Wall Street Journal, il s’agirait désormais d’associer l’État à l’avenir d’Intel, au moment même où la firme peine à tenir la distance face à AMD et Nvidia.
- Demande de démission brusque de Trump envers Lip-Bu Tan, puis revirement inattendu.
- Les liens supposés de Lip-Bu Tan avec la Chine créent l’embarras au Congrès américain.
- Intel doit procéder à une vaste restructuration pour rester compétitive.
- La parole présidentielle devient, à tort ou à raison, le facteur déterminant pour les marchés et l’emploi local.
Soutenir Intel : pourquoi l’État américain lorgne sur le capital du géant
Ici, imaginez un investisseur hésitant devant sa courbe de rentabilité. Selon des analystes, les États-Unis n’excluent plus de soutenir financièrement Intel en entrant directement à son capital. Pour le secteur, c’est un électrochoc : dans un monde où les taxes pèsent sur les puces, voir l’État s’inviter chez les industriels rappelle les grands jours des plans d’urgence des années 2000.
- Le chantier de l’usine d’Ohio, vital pour rattraper AMD et TSMC, tourne au ralenti faute de financement (20 milliards attendus).
- La Maison Blanche refuse d’officialiser l’opération, mais ne nie plus qu’Intel figure parmi les actifs stratégiques, à l’image de MP Materials il y a quelques mois.
- Les discussions, sur fond de rivalité avec la Chine et la montée en puissance de Apple ou Nvidia, font frissonner toute la filière technologique.
Vous êtes peut-être sceptique, mais ces manœuvres pourraient redéfinir notre rapport à l’investissement public, un peu comme quand l’État intervient lors de crises majeures.
Entre Apple, Microsoft et Nvidia : Intel peut-il vraiment se relancer ?
Sur le terrain, on croise des ingénieurs soucieux : « On regarde ce que font AMD et Nvidia, mais aussi Apple et Microsoft… tout va plus vite que jamais ! », confiait l’un d’eux lors d’une pause-café. Le vrai défi ne sera pas seulement de récolter des fonds publics : il va falloir innover pour de bon. Car pendant qu’Intel restructure, ses concurrents essorent le secteur, à commencer par Samsung, Qualcomm et IBM, tous présents sur les segments IA, mobilité ou export.
- La montée en puissance de Apple dans l’IA commence à inquiéter.
- Microsoft, secoué par une cyberattaque, redouble d’efforts sur la sécurité des puces.
- Apple multiplie les batailles juridiques pour protéger ses innovations.
- Le savoir-faire de Nvidia en IA fait rêver tout le marché, et pose la question : Intel peut-il encore rattraper ce retard ?
- L’engagement financier du gouvernement sera-t-il synonyme d’innovation ou de lourdeur administrative ?
Le quotidien des salariés, lui, oscille entre espoir – une relance à l’américaine – et crainte de voir Intel devenir un géant sous perfusion d’État.
Des paris risqués, mais une ambition XXL pour le secteur américain
Julie Martin, une des rares expertes à avoir déjà conseillé à la fois Intel et Nvidia, me confiait : « Les investissements publics peuvent faire décoller une filière… ou l’endormir pour de bon ». Ce qui se cache derrière ces annonces, c’est d’abord la volonté politique d’éviter que les fleurons nationaux ne soient achetés par des groupes étrangers. C’est aussi, parfois, un jeu d’influence géopolitique aussi subtil qu’une partie d’échecs entre la Chine et les États-Unis.
- MP Materials a déjà bénéficié de 400 millions de fonds fédéraux pour les terres rares.
- Intel rêve de rééditer ce modèle, en tablant sur un partenariat public-privé massif.
- Le Wall Street Journal évoque une opération qui transformerait le paysage des semi-conducteurs.
- Pour l’investissement personnel, mieux vaut suivre de près les futurs arbitrages de l’État : ce soutien pourrait galvaniser ou déstabiliser les marchés.
Vous êtes prêt à parier sur Intel ? Avant de franchir le pas, n’hésitez pas à consulter ces recommandations autour de la stratégie digitale et à rester attentif aux prochaines annonces. Le monde des semi-conducteurs n’a pas fini de vous surprendre.