La révolution du poil : quand les femmes s’affranchissent du diktat de l’épilation

Unshaven armpits woman in white tank top

Ces dernières années, un mouvement inédit prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux et dans la société : de plus en plus de femmes choisissent d’assumer leur pilosité naturelle et de s’affranchir des diktats de l’épilation. Le hashtag #JeGardeMesPoils cristallise cette tendance qui bouscule les normes établies et suscite de vifs débats. Plongée au cœur d’une petite révolution capillaire qui en dit long sur l’évolution des mentalités et la quête d’émancipation des femmes.

Les origines du mouvement #JeGardeMesPoils

Le mouvement #JeGardeMesPoils n’est pas apparu du jour au lendemain. Il s’inscrit dans une dynamique plus large de remise en question des normes esthétiques imposées aux femmes et de réappropriation de leur corps. Plusieurs facteurs ont contribué à son émergence :

Sommaire
Les origines du mouvement #JeGardeMesPoilsUne prise de conscience féministeL’influence du mouvement body positiveLes confinements liés à la pandémie de Covid-19Le hashtag déclencheurLes enjeux sociaux et personnels du choix de garder ses poilsUne quête d’autonomie et d’authenticitéUn acte politiqueUn défi aux stéréotypes de beautéUne source d’économiesLes réactions face au mouvement #JeGardeMesPoilsUn soutien croissantDes résistances persistantesUn débat sur les réseaux sociauxL’évolution du regard masculinLes défis rencontrés par les adeptes du #JeGardeMesPoilsLe regard des autresLes préjugés tenacesLa pression dans la sphère professionnelleLes difficultés dans la vie intimeLes bénéfices rapportés par les adeptes du mouvementUn gain de temps et d’argentUne meilleure santé de la peauUn renforcement de l’estime de soiUne forme d’empowermentL’impact du mouvement sur la société et l’industrieUne évolution des représentations médiatiquesUn impact sur l’industrie cosmétiqueUn débat sociétal plus largeUne influence sur les jeunes générationsLes chiffres clés du mouvement #JeGardeMesPoilsLes différentes zones concernées par le mouvementLes aissellesLes jambesLe maillotLes brasLe visageLes personnalités qui soutiennent le mouvementJulia RobertsMiley CyrusEmily RatajkowskiAdèle HaenelLes arguments en faveur du mouvement #JeGardeMesPoilsL’argument féministeL’argument écologiqueL’argument sanitaireL’argument économique

Une prise de conscience féministe

Le développement des mouvements féministes de la quatrième vague, notamment sur les réseaux sociaux, a permis une remise en question profonde des injonctions faites au corps féminin. L’épilation, longtemps considérée comme une norme indiscutable, est désormais analysée sous l’angle des rapports de domination entre les sexes.

L’influence du mouvement body positive

Le mouvement body positive, qui prône l’acceptation de tous les types de corps, a ouvert la voie à une vision plus inclusive de la beauté féminine. La pilosité naturelle s’inscrit dans cette démarche d’acceptation de soi.

Les confinements liés à la pandémie de Covid-19

Les périodes de confinement en 2020 ont joué un rôle inattendu dans l’essor du mouvement. Éloignées du regard social, de nombreuses femmes ont expérimenté le fait de laisser pousser leurs poils, découvrant parfois une nouvelle forme de liberté.

Le hashtag déclencheur

Le hashtag #JeGardeMesPoils est né en septembre 2020 sur Twitter, en réaction au harcèlement subi par une jeune femme qui avait posté une photo d’elle avec des aisselles non épilées. Ce mouvement de solidarité a rapidement pris de l’ampleur, devenant le symbole d’une nouvelle forme de résistance aux normes esthétiques.

Les enjeux sociaux et personnels du choix de garder ses poils

Derrière un simple choix esthétique se cachent des enjeux profonds, tant sur le plan individuel que sociétal :

Une quête d’autonomie et d’authenticité

Pour beaucoup de femmes, le fait de garder ses poils est vécu comme une forme de libération et d’affirmation de soi. C’est une manière de se réapproprier son corps et de l’accepter tel qu’il est naturellement.

Un acte politique

Assumer sa pilosité dans l’espace public devient un acte militant. C’est une façon de remettre en question les normes genrées et de lutter contre les inégalités entre les sexes.

Un défi aux stéréotypes de beauté

En montrant des corps féminins poilus, ces femmes contribuent à élargir les représentations de la beauté féminine et à déconstruire les standards imposés par la société et l’industrie cosmétique.

Une source d’économies

L’épilation représente un coût non négligeable en termes de temps et d’argent. S’en affranchir permet de réaliser des économies substantielles.

Méthode d’épilation Coût moyen annuel Temps consacré par an
Rasoir 50-100€ 20-30 heures
Cire (institut) 300-600€ 10-15 heures
Épilation laser 1000-2000€ (sur plusieurs années) 5-10 heures

Les réactions face au mouvement #JeGardeMesPoils

Le choix de garder ses poils suscite des réactions contrastées dans la société :

Un soutien croissant

De nombreuses femmes et hommes saluent cette démarche, y voyant un progrès vers plus d’égalité et de liberté individuelle. Le mouvement gagne en visibilité et en légitimité.

Des résistances persistantes

Malgré tout, les femmes qui assument leur pilosité font encore l’objet de critiques, parfois virulentes. Certains considèrent cette démarche comme peu féminine ou négligée.

Un débat sur les réseaux sociaux

Les réseaux sociaux sont devenus le théâtre de vifs échanges sur le sujet. Si les soutiens sont nombreux, les détracteurs se font également entendre, parfois de manière agressive.

L’évolution du regard masculin

Contrairement aux idées reçues, de nombreux hommes se disent ouverts à l’idée d’une partenaire non épilée. Une étude IFOP de 2021 révèle que 70% des hommes hétérosexuels se déclarent attirés sexuellement par des femmes ayant le pubis poilu.

Les défis rencontrés par les adeptes du #JeGardeMesPoils

Choisir de garder ses poils n’est pas toujours un chemin facile. Les femmes qui font ce choix doivent souvent faire face à plusieurs obstacles :

Le regard des autres

Dans l’espace public, les femmes non épilées s’exposent parfois à des regards insistants ou à des remarques déplacées. Cette pression sociale peut être difficile à supporter au quotidien.

Les préjugés tenaces

Certains préjugés persistent, associant la pilosité féminine à un manque d’hygiène ou à une forme de négligence. Ces idées reçues sont difficiles à déconstruire.

La pression dans la sphère professionnelle

Dans certains milieux professionnels, notamment ceux en contact avec le public, la pilosité visible peut être mal perçue et parfois même sanctionnée.

Les difficultés dans la vie intime

Certaines femmes témoignent de réactions négatives de la part de leurs partenaires, ce qui peut créer des tensions dans leur vie amoureuse et sexuelle.

Les bénéfices rapportés par les adeptes du mouvement

Malgré ces défis, de nombreuses femmes rapportent des effets positifs liés à leur choix de garder leurs poils :

Un gain de temps et d’argent

Ne plus s’épiler libère du temps au quotidien et permet de réaliser des économies non négligeables sur les produits et services d’épilation.

Une meilleure santé de la peau

L’arrêt de l’épilation permet d’éviter certains désagréments comme les irritations, les poils incarnés ou les micro-coupures liées au rasage.

Un renforcement de l’estime de soi

Beaucoup de femmes témoignent d’un gain de confiance en elles et d’une meilleure acceptation de leur corps naturel.

Une forme d’empowerment

Le fait de s’affranchir d’une norme sociale est vécu comme une prise de pouvoir sur sa vie et ses choix.

L’impact du mouvement sur la société et l’industrie

Le mouvement #JeGardeMesPoils a des répercussions qui dépassent la sphère individuelle :

Une évolution des représentations médiatiques

On observe une timide mais réelle évolution dans la représentation des corps féminins dans les médias et la publicité, avec l’apparition de modèles non épilées.

Un impact sur l’industrie cosmétique

Face à cette tendance, certaines marques commencent à adapter leur communication et à proposer des produits de soin pour les poils plutôt que d’épilation.

Un débat sociétal plus large

Le mouvement alimente une réflexion plus globale sur les normes de genre, la liberté individuelle et le rapport au corps dans notre société.

Une influence sur les jeunes générations

Les adolescentes d’aujourd’hui grandissent avec ces nouveaux modèles, ce qui pourrait influencer durablement leur rapport à leur corps et à la pilosité.

Les chiffres clés du mouvement #JeGardeMesPoils

Plusieurs études et sondages permettent de quantifier l’ampleur du phénomène :

Indicateur Chiffre Source
Femmes ne s’épilant pas ou plus du tout 28% en 2021 (contre 15% en 2013) Sondage IFOP 2021
Femmes ayant réduit leur pratique épilatoire après le premier confinement 34% chez les 18-24 ans Sondage IFOP 2021
Femmes envisageant de cesser un jour de s’épiler 50% Sondage IFOP 2021
Hommes se déclarant attirés par un corps féminin imberbe 73% Sondage IFOP 2021

Les différentes zones concernées par le mouvement

Le choix de garder ses poils ne concerne pas nécessairement toutes les parties du corps. On observe des variations selon les zones :

Les aisselles

C’est souvent la première zone que les femmes choisissent de ne plus épiler. Visible en été, elle constitue un véritable statement pour celles qui assument leur pilosité.

Les jambes

Garder ses poils sur les jambes reste encore un tabou important, surtout en été. C’est un choix qui demande souvent plus de courage face au regard des autres.

Le maillot

La pilosité pubienne fait l’objet de débats particuliers. Si certaines femmes choisissent de la laisser au naturel, d’autres préfèrent un entretien minimal.

Les bras

Moins stigmatisée, la pilosité des bras est souvent la plus facile à assumer socialement.

Le visage

La pilosité faciale (notamment la moustache) reste un sujet sensible, encore peu abordé dans le mouvement #JeGardeMesPoils.

Les personnalités qui soutiennent le mouvement

Plusieurs célébrités ont contribué à populariser et légitimer le choix de garder ses poils :

Julia Roberts

L’actrice américaine avait fait sensation dès 1999 en montrant ses aisselles non épilées lors de la première du film Notting Hill.

Miley Cyrus

La chanteuse assume régulièrement sa pilosité sur les réseaux sociaux, contribuant à normaliser cette image auprès d’un public jeune.

Emily Ratajkowski

Le mannequin a lancé le hashtag #FreeTheArmpitHair en 2019 avec une photo d’elle montrant ses aisselles non épilées.

Adèle Haenel

L’actrice française a fait plusieurs apparitions publiques en montrant ses aisselles non épilées, suscitant des réactions variées.

Les arguments en faveur du mouvement #JeGardeMesPoils

Les défenseuses du mouvement avancent plusieurs arguments pour justifier leur choix :

L’argument féministe

Garder ses poils est vu comme une manière de s’affranchir des normes patriarcales et de revendiquer l’égalité entre les sexes.

L’argument écologique

Ne plus s’épiler permet de réduire sa consommation de produits cosmétiques et de limiter les déchets associés (rasoirs jetables, bandes de cire, etc.).

L’argument sanitaire

Les poils ont une fonction protectrice pour la peau. Les garder peut aider à prévenir certains problèmes dermatologiques.

L’argument économique

L’épilation représente un coût non négligeable sur une vie. S’en affranchir permet de réaliser des économies substantielles.

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