J’ai vu, ce vendredi matin, des bénévoles s’installer aux sorties des magasins du département pour lancer la campagne des Restos du cœur en Dordogne. Sur le parking de plusieurs hypermarchés, l’ambiance mêlait organisation et compassion : des chariots se remplissaient au fil des pas, tandis que les équipes rappelaient la nécessité de la solidarité locale. Cette mobilisation vise à soutenir la distribution de repas et l’aide aux plus démunis pendant les mois à venir.
Début de la collecte départementale des Restos du cœur en Dordogne : dates et points de collecte
La campagne départementale a été lancée le vendredi 10 octobre 2025 et se tient jusqu’à la soirée du samedi, avec des équipes présentes aux sorties de 70 grandes surfaces. Des centaines de personnes se relaient pour recevoir les dons et orienter les gestes de générosité des clients.
Lors de la dernière édition, la collecte avait permis de réunir un peu moins de 50 tonnes de denrées et de produits d’hygiène, un volume qui traduit la mobilisation mais aussi la fragilité des stocks face à une demande qui progresse. À Sarlat, la permanence devant le Leclerc avait rassemblé 960 kilos de produits l’année précédente, un chiffre parlant du dynamisme local.
Rencontres sur le terrain : visages de la solidarité et du bénévolat
J’ai rencontré des habitantes et des bénévoles qui incarnent l’engagement citoyen. Une donatrice de Lampon vient à chaque collecte avec des produits alimentaires et des articles pour bébés, par habitude et par volonté de partager ce qu’elle peut.
Au centre de Sarlat, une bénévole active depuis trente-six ans rappelle que le bénévolat est un lien intergénérationnel : des retraités donnent un peu malgré leur petite pension, conscients qu’ils pourraient un jour eux-mêmes avoir besoin d’aide. Cette proximité humaine reste au cœur de l’action locale.
Logistique et distribution : camions, dépôts et tension sur les stocks
Sur le terrain, les camions effectuent des allers-retours entre les grandes surfaces et le dépôt départemental, notamment pour regrouper les dons en provenance des magasins de Bergerac. Ces rotations sont essentielles pour assurer la distribution de repas et la préparation des colis destinés aux familles.
Pourtant, l’association doit composer avec une hausse des demandes et une baisse des dons de la part de certaines enseignes, situation qui contraint à réajuster la lecture des besoins et, dans certains cas, à envisager une réduction du nombre de repas distribués. La recherche de locaux plus adaptés se poursuit, notamment pour remplacer des sites vétustes à Périgueux, ce qui conditionne la capacité logistique à moyen terme.
Que donner et comment s’engager pour soutenir l’événement local
Les équipes sollicitent des denrées non périssables comme des conserves, des pâtes, du riz, des produits pour bébé et des articles d’hygiène. Ces apports permettent de constituer des colis complets et d’assurer une aide aux plus démunis sur plusieurs semaines.
Chaque don compte pour maintenir la qualité et la fréquence des distributions. Ceux qui veulent participer peuvent se renseigner auprès des magasins partenaires ou rejoindre les équipes pour du bénévolat ponctuel ou régulier, une manière concrète d’exprimer son engagement citoyen.
Les défis organisés : financement, locaux et suivi des actions
L’association cherche à mieux mesurer l’efficacité de ses actions pour répondre à la hausse des besoins et optimiser les ressources. Des outils d’évaluation et des collaborations locales sont envisagés pour suivre l’effet des collectes sur la distribution de repas et sur la file d’attente des bénéficiaires.
Parallèlement, la recherche d’un local plus adapté à Périgueux se heurte à des refus successifs des propriétaires, poussant la structure à multiplier les demandes et les appels aux collectivités et aux bailleurs privés pour sécuriser un site de stockage et de préparation.
Si vous souhaitez approfondir le contexte local et les besoins concrets, notre région a déjà couvert l’augmentation des sollicitations des Restos du cœur dans plusieurs articles, qui analysent la montée des requêtes et les réponses associatives : analyse locale sur l’augmentation des demandes, un portrait d’initiatives solidaires à Périgueux rappelant des actions antérieures, ainsi que des ressources pour évaluer l’impact des opérations et mesurer l’efficacité des actions.
Pour ceux qui réfléchissent à des projets durables autour de la collecte et du don, des pistes existent sur le green marketing et sur des démarches écoresponsables, par exemple la remise en circulation de matériels via des filières de reconditionnement. Ces approches peuvent compléter la logique de don traditionnel.
J’ai entendu des propositions concrètes pour améliorer la collecte : plus de bénévoles en semaine, des collectes ciblées pour les produits bébé, et une coordination renforcée entre supermarchés et dépôts. Chacun de ces éléments peut faire la différence pour que la solidarité locale tienne face à l’augmentation des besoins.
Partagez votre expérience : avez-vous déjà donné lors d’une collecte près de chez vous ? Racontez votre geste et vos idées pour renforcer l’engagement citoyen dans notre département. Vos témoignages nourriront le prochain reportage sur la vie associative en Dordogne.