J’ai entendu le récit des propriétaires et j’ai vu la forêt de Cendrieux transformée en scène de recherche : trois chiens de chasse ont été retrouvés sans vie après avoir été bloqués pendant une semaine dans une cavité souterraine. La découverte macabre relance des questions locales sur les délais d’intervention, la sécurité en forêt et la protection des animaux domestiques.
Dordogne : récit du sauvetage raté autour d’une grotte et de trois chiens
Le 14 septembre, jour d’ouverture de la chasse, deux chasseurs se trouvaient en lisière de forêt à Cendrieux. Leurs trois chiens — Praline, Oscar et Roxie — ont suivi un renard et se sont engouffrés dans une petite cavité souterraine où ils n’ont pas su revenir.
Après plusieurs appels aux secours, les propriétaires ont attendu plusieurs jours avant de mobiliser le comité départemental de spéléologie. Une vingtaine de spéléologues bénévoles, venus de la Dordogne et du Lot, ont creusé et dégagé l’entrée ; les trois corps ont été découverts dimanche 21 septembre vers 15h30.
Ce sauvetage qui a duré moins de 24 heures pour l’opération finale soulève la question du moment où l’alerte a véritablement basculé en tragédie animalière. La scène a laissé des propriétaires dévastés et des bénévoles marqués par l’ampleur du travail accompli.
Insight : cette affaire montre combien un danger naturel discret en forêt peut avoir des conséquences dramatiques pour les animaux et leurs maîtres.
Réactions locales : tensions entre familles et secours organisés
Le propriétaire, Jean‑Louis, raconte avoir entendu ses chiens encore la veille et se dit effondré par la tournure des événements. Il rapporte que les animaux étaient aussi des compagnons de tous les jours : Praline dormait au pied de son lit.
Selon le récit des propriétaires, les sapeurs-pompiers ont été contactés mais n’ont pas déployé d’intervention de spéléologie, évoquant des moyens humains importants à mobiliser. Le SDIS 24 n’a pas souhaité communiquer immédiatement, en indiquant qu’il reviendrait sur le dossier prochainement.
Le comité départemental de spéléologie a considéré qu’une mobilisation plus rapide de ses équipes aurait été possible, pointant ainsi un souci d’organisation entre acteurs locaux. Jean‑Louis, malgré sa colère, a choisi de remercier les bénévoles et prévoit de soutenir l’association qui a porté secours aux animaux.
Insight : l’affaire met en lumière la porosité entre dispositifs professionnels et interventions bénévoles sur des terrains à risque.
Enjeux autour de la protection animale et des animaux domestiques en milieu rural
Sur le plan local, cet accident ramène au premier plan des sujets récurrents : la sécurité des chiens en chasse, la prévention face aux cavités naturelles et la coordination des secours en zones rurales.
Des articles consacrés à la responsabilité en cas d’accident impliquant un chien peuvent apporter des éléments de contexte juridique pour les propriétaires concernés : https://l-echo.info/qui-est-responsable-dun-accident-cause-par-un-chien-ou-un-chat/ .
Pour prolonger la réflexion sur la place des chiens dans nos vies et la prévention, plusieurs ressources locales et thématiques sont utiles : un rappel sanitaire sur les croquettes et la santé animale https://l-echo.info/rappel-conso-croquettes-alerte-sanitaire-pour-les-proprietaires-danimaux/ ; des pistes pour choisir une race adaptée à une famille https://l-echo.info/quelle-race-de-chien-choisir-pour-une-famille-avec-enfants/ ; et un dossier sur la gestion des aboiements de voisinage https://l-echo.info/que-faire-face-aux-aboiements-du-chien-des-voisins/.
Insight : relier la protection animale à la prévention en forêt et à la formation des secours bénévoles peut réduire le risque d’autres découvertes macabres.
Échos régionaux et mémoire locale
La région a déjà connu d’autres affaires sensibles qui interrogent le rapport aux animaux et à la sécurité. Une triste découverte récente dans le département rappelle la vulnérabilité des habitants et des animaux : https://l-echo.info/triste-decouverte-une-octogenaire-disparue-en-dordogne-retrouvee-sans-vie/.
Des initiatives positives existent aussi : des établissements scolaires mettent les chiens au cœur de projets pédagogiques, signe que la cohabitation peut être pensée autrement https://l-echo.info/au-cantal-un-lycee-qui-place-les-chiens-au-coeur-de-son-enseignement/ .
Insight : la mémoire locale se construit à la fois par les drames et par les initiatives qui visent à mieux protéger les humains et les animaux sur le terrain.
Si vous avez assisté aux recherches, ou si vous voulez partager un témoignage sur la sécurité des chiens en forêt, écrivez‑nous : vos retours aideront à mieux documenter ces situations et à proposer des pistes d’action pour éviter qu’un nouvel accident n’arrive.