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Deezer annonce l’identification des albums comprenant des titres créés par intelligence artificielle

8 Min en Lecture

Un matin de juin, j’ai croisé Julie, 28 ans, casque sur les oreilles et portable à la main dans le métro lillois. Elle swipait fébrilement entre playlists Deezer, Spotify et Apple Music. Soudain, elle s’arrête et éclate de rire : sur une pochette d’album, un nouveau label « Généré avec IA » s’affiche en grand. « Ça alors, même la musique s’y met ! » lance-t-elle à son voisin, aussi fasciné qu’elle. Ce détail qui n’en est pas un marque une petite révolution pour le streaming musical en 2025.

Car désormais, Deezer devient la première plateforme à afficher clairement lorsqu’un album contient des titres issus de l’intelligence artificielle. Derrière cette révolution, une chasse aux faussaires du son se cache : ces armées de bots qui tentent de capter les royalties en générant des streams artificiels. Selon l’Observatoire numérique, 70 % des écoutes de ces titres allouées à l’IA proviennent non pas de véritables mélomanes, mais de robots conçus pour vandaliser les revenus des artistes réels. Découvrez comment Deezer veut protéger la création et redonner le pouvoir à l’auditeur.

Deezer affiche la mention « Généré avec IA » pour défendre la musique authentique

Je me suis entretenu avec Alexis Lanternier, patron de Deezer France, autour d’un café rue de Sèvres. D’un ton calme, il pose le constat : « L’outil interne de détection identifie désormais que 18 % des morceaux mis chaque jour sur Deezer sont entièrement générés par intelligence artificielle. » Cela représente environ 20 000 titres quotidiens ! Difficile à croire, surtout quand on sait que cela n’équivaut qu’à 0,5 % des écoutes totales.

Mais voilà, la plupart de ces écoutes — 70 % — sont artificiellement gonflées par des fermes à bots. « On doit différencier l’usage créatif de l’IA conduite par un humain et la tentative de siphonner des revenus », martèle Lanternier. Alors, pour rassurer utilisateurs et artistes :

  • Les albums contenant des titres générés par IA arboreront un avertissement dédié.
  • Ces morceaux ne seront plus promus par les playlists éditoriales ou recommandations personnalisées.
  • Les streams reconnus comme frauduleux seront exclus de toute rémunération.
  • L’algorithme continue de s’améliorer chaque jour pour pister de nouveaux schémas IA.
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Au passage, cette initiative inspire d’autres géants, de Spotify à Amazon Music, eux aussi confrontés à la même guerre contre l’automatisation de la création. Est-ce la fin de la « playlist miracle » bourrée d’IA ? Difficile à prédire, mais le ton est donné.

L’IA musicale : trompe-l’œil créatif ou vraie menace pour le streaming indépendant ?

Ambiance backstage d’un studio marseillais. Quentin, beatmaker indé, m’explique sa frustration : « Je bosse des nuits entières sur mes prods, et d’un coup, une flopée de titres IA truste les recommandations… » Le ressenti de Quentin rejoint celui de milliers d’autres artistes qui se sentent noyés sous la vague d’automatismes.

Il n’est pas seul à sonner l’alerte :

  • Faces cachées de l’industrie, les majors comme Universal ou Sony demandent rémunération et consentement pour l’utilisation de leur catalogue par les startups IA (comme Suno ou Udio).
  • La question de l’équité reste brûlante : comment assurer la rémunération des créateurs face à cette marée de faux streams ?
  • Un combat s’engage aussi sur d’autres plateformes – SoundCloud, Qobuz, YouTube Music, Pandora ou même Twitch surveillent, eux aussi, ce phénomène grandissant.
  • La bataille de l’IA soulève des enjeux sociaux et juridiques bien réels.

À ce rythme, va-t-on devoir lire chaque « petite ligne » sur nos albums numériques pour savoir quelle technologie se cache derrière nos refrains préférés ? Sans vigilance, la scène pourrait vite se vider, au profit d’une armée de compositions désincarnées.

Deezer, pionnier ou éclaireur pour toute l’industrie ?

Imaginez un monde où, au même titre qu’un label bio sur vos yaourts, un cachet numérique « 100 % IA » orne votre dernier coup de cœur musical. Pour certains, c’est rassurant. Pour d’autres, cela ne change rien à l’émotion ressentie à la première écoute : l’important serait de savoir, tout simplement.

Derrière ce chantier, c’est un bras de fer qui se joue :

  • Éditeurs et maisons de disques exigent une rétribution claire quand leurs catalogues sont « recyclés » par l’IA.
  • Shutdown automatique des morceaux détectés comme frauduleux : Deezer utilise ses propres outils IA pour contrer les bots IA…
  • Des initiatives similaires débarquent déjà sur d’autres plateformes (voir le dossier Suno AI).
  • Cette « chasse aux robots » implique aussi les utilisateurs : chacun dispose d’une voix pour repérer les anomalies.

De quoi nourrir la réflexion pour Spotify, mais aussi pour Pandora et même Apple Music. Pour Deezer, afficher la mention « Généré avec IA » revient à ouvrir une fenêtre de transparence pour l’auditeur.

Et si ce nouveau standard incitait l’auditeur à explorer de nouveaux univers, entre authenticité et expérimentation ? Voilà un terrain que les start-up musicales devraient investir sans attendre, en repensant leur approche éthique et créative.

À quoi s’attendre côté utilisateurs ? Repères et conseils pour ne pas se tromper de mix

Belle-mère, voisins, collègues… Tout le monde a son appli favorite. Mais comment repérer l’IA qui se glisse dans nos playlists préférées ? Voici quelques astuces pour ne pas se perdre dans le flot musical automatisé :

  • Ouvrez l’œil : la mention « Généré avec IA » fleurit sur les pochettes d’albums chez Deezer.
  • Les morceaux IA sont mis à l’écart des playlists thématiques et recommandations automatiques.
  • Pour dénicher du contenu 100 % humain, fiez-vous aux comptes officiels et labels reconnus sur Tidal ou Qobuz.
  • Prenez exemple sur les créateurs TikTok qui affichent clairement leurs sources musicales.
  • Si un titre explose mystérieusement en quelques heures sur YouTube Music ou Twitch, interrogez-vous : s’agit-il d’un tube naturel ou d’un phénomène de bots ?

Au fond, cette visibilité nouvelle pousse tout le secteur à se questionner : jusqu’où accepter l’automatisation dans un art forgé par l’émotion humaine ? Le débat ne fait que commencer.

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